Tribunes

SUPAP-FSU

Un télétravail nécessaire mais qui accentue les inégalités !

logo-SUPAP-2016-coul.jpg

La pandémie de Covid-19 frappe plus durement les professions qui n’ont pas accès au télétravail et doivent se déplacer dans des transports encore trop surchargés. Elle frappe aussi plus durement les personnes qui habitent dans les quartiers populaires et des logements inadaptés. C’est la première des inégalités !

Mais le télétravail est lui aussi une source d’inégalité entre les femmes et les hommes comme le montrent les études réalisées avant et pendant la pandémie. « Les femmes sont les grandes perdantes du confinement, tant sur le marché du travail que dans la sphère domestique, après cinquante ans d’avancées » résume une chercheuse. Femmes et hommes ne sont, en effet, toujours pas logés à la même enseigne quand il s’agit de partager le temps, l’espace et les tâches domestiques.


Parmi les femmes qui ont travaillé à distance pendant le confinement, 42 % devaient le faire dans une pièce partagée, contre 26 % des hommes. Parmi les parents qui ont continué à travailler à distance, 47 % des femmes et 26 % des hommes disent passer plus de 4 heures supplémentaires par jour à s’occuper de leurs enfants. En période ordinaire, à la maison, les femmes s’acquittent de 72 % des tâches ménagères et 65 % des tâches parentales, pour en moyenne une heure et demie de travail quotidien supplémentaire par rapport aux hommes.

Cette disponibilité et la fatigue liée aux tâches elles-mêmes nous alertent sur le risque de creusement des inégalités et les risques psychosociaux pendant le confinement.