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RETRAITES : NI UN JOUR, NI UN MOIS, NI UN AN DE PLUS, NE CÉDONS RIEN !

Rappelons les faits, le gouvernement a abattu ses cartes le 10 janvier, l’âge légal de départ est reporté de 62 à 64 ans au rythme de 3 mois supplémentaires par génération à partir de septembre 2023. La durée de cotisation est portée à 43 ans plus rapidement que prévu. La loi Touraine de 2014 prévoyait de la faire passer de 42 à 43 ans soit 172 trimestres d’ici 2035. Dès septembre, cette transition sera accélérée au rythme d’un trimestre par génération pour un objectif de travail de 43 ans en 2027. Le minimum de pension sera porté à 85 % du SMIC ou 1 200 € brut, mais à condition d’avoir effectué une carrière complète en trimestres. Les possibilités de surcote seraient supprimées. L’âge moyen réel de départ en retraite a d’ailleurs déjà augmenté du fait des différentes réformes. Pour les 42 régimes spéciaux, les réformes ne concerneront que les nouveaux entrants (clause dite du grand-père). Et la faible prise en charge de la pénibilité n’est pas de nature à faire accepter cette réforme.
Le cimetière et la misère
En ce qui concerne le financement, l’UNSA est totalement opposée à tout recul de l’âge légal de départ en retraite ou à l’augmentation de la durée de cotisation. Selon le COR, le système était excédentaire de 900 millions en 2021 et serait encore excédentaire d’environ 3 milliards en 2022. Il n’y a pas d’urgence à réformer les retraites et le déficit de 10 à 12 milliards d’euros prévu en 2027 peut être résorbé. Ainsi, agir sur des leviers tels que l’égalité salariale femmes-hommes, ou encore l’amélioration du taux d’emploi des seniors permettraient de générer des recettes importantes pour notre système de retraite.
Il existe aussi un autre levier important, celui des cotisations sociales employeurs. Ainsi par exemple, une hausse de l’ordre de 1 point des cotisations patronales augmenterait les recettes de 7,5 milliards. L’UNSA a également proposé de mettre fin à la baisse de cotisations sociales famille « employeurs », ce qui pourrait rapporter 4 milliards d’euros.
Malheureusement, le gouvernement reste arc-bouté sur ses positions injustes, dogmatiques et brutales. Tous ensemble, soyons déterminés, mettons la France à l’arrêt le 7 mars, restons mobilisés, ne cédons rien.

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