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RETRAITES, TEMPS DE TRAVAIL : ENSEMBLE ON EST PLUS FORTS !

_Au moment (7 mars) où nous écrivons ces lignes la mobilisation contre la réforme des retraites entre dans une nouvelle phase. L’Intersyndicale nationale appelle à « durcir le mouvement » à partir de cette date « en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs »._
Dès le 19 janvier notre intersyndicale s’est mobilisée contre ce projet injuste et injustifié.
Injuste parce qu’après avoir bloqué le point d’indice et augmenté le temps de travail annuel des agent.es, le gouvernement veut passer l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans d’ici à 2030 et la durée de cotisation de 42 à 43 ans dès 2027.
Injuste parce qu’il veut faire travailler 2 ans de plus les collègues en carrière longue ou en catégorie active (comme les égoutiers, les éboueurs ou la police municipale avec passage de l’âge de départ de 52 à 54 ans ou de 57 à 59 ans).
De nombreux·ses collègues sont déjà contraint·es de prolonger leur carrière pour essayer d’avoir une pension à peine décente et beaucoup souffrent de problèmes de santé au moment de leur départ. Dans la Fonction Publique Territoriale, la pension moyenne n’est aujourd’hui que de 1 201 euros !
Injuste parce que les femmes seraient les grandes perdantes de la réforme. Contraintes par des salaires plus faibles et des carrières plus courtes elles touchent déjà une pension en moyenne inférieure de 40 % à celle des hommes.
Injustifié parce que le système de financement des retraites n’est pas en déficit. D’après le Conseil d’Orientation des Retraites (COR, service du 1er ministre !), il était excédentaire de 3,2 milliards d’euros en 2022. S’il y a un risque de déficit d’ici 10 ou 15 ans un retour progressif à l’équilibre est prévu après « dans trois scénarios sur quatre ».
Injustifié parce que pour alimenter les caisses de retraites (et augmenter les pensions) avec plus de cotisations, il suffit de créer des emplois dans les services publics, d’augmenter les salaires, de promouvoir l’égalité salariale femmes / hommes, de créer des emplois dans les services publics.
Mensonges et passage en force du gouvernement
Face à l’évidence de son caractère injuste / injustifié le gouvernement n’a pas hésité à utiliser tous les moyens pour passer en force.
Il a menti en expliquant que la réforme permettrait une pension minimum de 1 200 € (85 % du SMIC) sans préciser que cela ne concernerait que les carrières complètes (à 64 ans et après 43 ans de cotisations contre 62 ans et 42 aujourd’hui). Et que pour des millions d’autres (3,7 millions aujourd’hui) ce serait une pension de moins de 1 000 €. Il a menti sur la retraite à 67 ans à taux plein (sans décote) en la faisant passer pour une retraite complète ! Si on n’a pas ses 43 annuités on touche une retraite au prorata des années effectuées (proratisation). Pension = le salaire de référence X 0,5 X (annuités faites divisées par 43).
Le gouvernement a aussi fait le choix inédit de faire passer une réforme structurelle dans le cas d’un projet de loi de financement de la sécurité sociale portant sur 2023, cet outil législatif lui permettant un examen ultra accéléré du projet (moins de 50 jours au total, moins de 30 jours d’examen effectif) et en cas d’absence de majorité parlementaire de légiférer par décrets.
Le Conseil d’État a d’ailleurs émis des doutes sur la constitutionnalité de plusieurs articles qui n’auraient pas leur place dans une loi de financement, avis non rendu public par le gouvernement ! Uni.es nous sommes plus fort.es
Dans la continuité des batailles communes précédentes, nous avons proposé à tous les syndicats de la Ville de s’unir dans une intersyndicale Ville de Paris
En 2019 tous les syndicats de la Ville s’étaient rassemblés contre la loi de transformation de la fonction publique. En 2019 / 2020, une partie des syndicats s’était aussi unie contre la réforme des retraites ou plus récemment contre les 1 607 heures.
Surtout, pour la 1re fois depuis des décennies une intersyndicale nationale rassemble tous les syndicats sur un objectif commun clair.
Il s’agissait aussi de la décliner à l’échelle locale, pour encourager le maximum de collègues à prendre part à la mobilisation. À cette étape cette union de tous les syndicats de la Ville n’a pas été possible. Nous n’y renonçons pas : uni.es nous sommes plus fort.es !
Notre intersyndicale a produit plusieurs tracts d’information pour expliquer le projet.
Nous avons organisé plusieurs Réunions d’Information Syndicale avec des économistes spécialistes de la question des retraites, des Assemblées générales pour informer et permettre aux collègues de s’investir dans la mobilisation.
À chaque manifestation des cortèges intersyndicaux ont rassemblé des centaines de collègues de toutes directions avec des slogans joyeux et déterminés.
L’intersyndicale a aussi interpellé la Ville :
• Pour que la mobilisation des personnels soit facilitée alors qu’Anne Hidalgo affichait son soutien C’est dans ce cadre que nous avons notamment obtenu l’étalement sur plusieurs mois des retraits de salaire par rapport à la grève (pas plus de 2 jours de retrait par mois), le droit de participer à plusieurs Réunions d’Info Syndicale (AG)
• Sur le rôle que peut jouer la Maire de Paris pour de nouveaux métiers accèdent à la catégorie active : les collèguEs de la petite enfance, les agent.es de nettoyage, les jardinier.es… L’intersyndicale a demandé à la Maire d’intervenir auprès de l’État et de la CNRACL pour modifier l’arrêté en ce sens.
• Sur les moyens dont dispose la Maire de Paris pour améliorer la retraite de ses personnels en créant des milliers d’emplois nécessaires et améliorer les conditions de travail, en revoyant à la hausse le plan de déprécarisation, en recrutant à l’échelle C2 en catégorie C et au 2e grade en catégorie B et véritable budget consacré à la résorption des inégalités entre les femmes et les hommes
Pour la justice sociale, ensemble restons mobilisé.es !

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