Au sein de l’EHPAD Alquier Debrousse (20e), les équipes ne sont jamais à court d’idée lorsqu’il s’agit de faire travailler la mémoire tout en divertissant les résidents. L’équipe s’est dernièrement tournée vers la médiation animale, une technique thérapeutique reposant sur la présence d’un animal domestique dressé qui travaille en binôme avec un soignant et dont l’effet bénéfique a été plus que reconnu auprès des personnes âgées. Aux côtés d’une zoothérapeute et du personnel soignant, Julie, psychomotricienne au sein de l’EHPAD, organise tous les mercredis matins un atelier d’une heure de médiation animale où elle fait intervenir deux petits chiens bichons maltais prénommés Tibou et Plume, qui viennent avec plaisir récolter une bonne dose de caresses et d’affection.
L’atelier est itinérant et déambule entre les étages de l’unité de vie protégée (UVP) qui prend en soins des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d'une maladie apparentée avec des troubles du comportement tels que l’apathie. Libre aux résidents de venir se joindre au groupe, mais la plupart sont plus qu’enthousiastes de retrouver les deux chiens qui disposent même d’un fan club de 4 résidentes pour qui l’atelier de médiation animale est devenu un rendez-vous immanquable. L’engouement recueilli est toujours plus grandissant et les résultats obtenus dépassent les attentes. Une résidente ayant de forts troubles de la mémoire est particulièrement stimulée par cet atelier car elle parvient à se rappeler des chiens et de leurs prénoms d’une semaine à l’autre. D’autres patients souffrant d’apathie s’ouvrent en présence des deux bichons et en viennent par la suite à s’ouvrir au personnel, les caresses données aux chiens se transformant en une main tendue au soignant. Fort de son succès, l’atelier a depuis été testé au sein de l’unité d’hébergement renforcée (UHR) où les patients ont des troubles du comportement plus important, dit productifs comme l'agressivité ou l'agitation. Là encore les résultats sont plus qu’au rendez-vous et deviennent une solution non médicamenteuse pour délier les troubles. Du côté des soignants, fiers des résultats, tous redoublent d’implication dans ce projet qui prend de l’ampleur et qui devient une habitude très appréciée de tous.
Pour aller + loin
La présence d’un animal est toujours d’une grande aide auprès des personnes âgées souvent touchées par la solitude. Pour aller encore plus loin que la médiation animale, l’EHPAD Galignani a expérimenté, pour la première fois, l’accueil d’un chat et son maitre. L’animal mène une vie paisible en chambre et une auxiliaire de vie prend soin de ce petit pensionnaire additionnel. Fort de cette première expérience heureuse et positive, l’EHPAD Galignani organise en ce moment l’accueil prochain d’une nouvelle résidente qui entrera en juin aussi avec son petit chat : cela était inenvisageable pour cette dame de s’en séparer.