PARLONS POUVOIR D’ACHAT !
Le pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations des Français. Il a été un sujet d’importance pendant la campagne électorale et va continuer à l’être longtemps après. En effet, les chiffres de l’INSEE indiquent une hausse de l’inflation de 4,5 % sur un an, d’avril 2021 à mars 2022, concernant principalement les prix de l’énergie et des matières premières qui impacte tous les salariés.
Pour les fonctionnaires, y compris ceux de la Ville de Paris, dont le traitement indiciaire n’a été revalorisé que de 1,2 % depuis 2011, le coup est rude. Rendons à César ce qui appartient à César, la municipalité n’est pas responsable du gel du point d’indice, cette responsabilité incombe à l’État. Fait rare et historique pour être souligné, aucune augmentation du point d’indice n’a été effectuée de 2017 à 2022 sous le quinquennat de M. Macron. Une première depuis la désindexation des salaires des fonctionnaires sur l’inflation en 1983.
Suite au mouvement de grève du 17 mars auquel l’UNSA a appelé avec l’intersyndicale CGT, FSU, Solidaires, CFE-CGC, FA-FPT, CFTC, Amélie de Montchalin, ministre de la Fonction publique a annoncé une hausse du point d’indice avant l’été, sans pour autant en préciser le montant ! Un engagement de bien peu de valeur, puisqu’il a été pris avant la tenue des élections présidentielles.
Pour l’UNSA, il est clair que cette augmentation ne peut attendre et qu’elle doit être conséquente pour prendre en compte les années de disette salariale. L’Inflation provoquant la revalorisation automatique des montants du SMIC, remet aujourd’hui en cause la récente modification des grilles des catégories C1 et C2 qui seront bientôt obsolètes. De plus, alors que l’on parle aujourd’hui de l’indexation des retraites sur l’inflation dès le 1er juillet 2022, il n’en est rien pour nos salaires...
Nul doute qu’il faudra encore se mobiliser pour obtenir une juste récompense de notre travail.
Sur le plan indemnitaire, en revanche, la responsabilité de la Ville de Paris est engagée, mais les rémunérations indemnitaires ne constituent pas la part majoritaire du salaire. Notre employeur n’a de cesse de répéter que les fonctionnaires parisiens sont parmi les
mieux traités des fonctionnaires nationaux et territoriaux, c’est quelquefois vrai... L’indemnité télétravail, par exemple, ne suit pas cette logique puisqu’elle est plus faible qu’à la FPE ou à la FPH. Certains corps sont également moins bien considérés que d’autres.
Les récentes augmentations annuelles du RIFSEEP, de 3 % pour les catégories B et C, 2,5 % pour les catégories A, en moyenne sur le total des crédits, étaient supérieures à l’inflation. Qu’en sera-t-il, si la municipalité doit faire face à la hausse du point d’indice, les augmentations du RIFSEEP seront-elles encore d’actualité ? Ne serait-il pas logique que les rémunérations indemnitaires soient, elles aussi, indexées sur l’inflation ?
Quoi qu’il en soit, cela ne suffit pas à rendre la fonction publique parisienne attractive. Dans une région où le coût de la vie est de 20 à 30 % plus élevé qu’ailleurs, où les problématiques du transport et du logement sont complexes, les salaires des agents parisiens ne sont pas assez élevés.
Le chemin est long et difficile, mais que ce soit au niveau national ou au niveau local, l’UNSA s’engagera pour améliorer le pouvoir d’achat des agents.
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