La data au cœur de la transition énergétique

« Une politique de transition énergétique ne peut se faire sans l’aide des données énergétiques. Comme pour la consommation des particuliers, la Ville suit la consommation de ses bâtiments via des compteurs connectés type Linky ou Gazpar que l’on a chez soi. Ceux-ci permettent de quantifier l’énergie consommée, en chauffage urbain, électrique ou gaz et, ainsi, de suivre, bâtiment par bâtiment, les consommations énergétiques. Ces données précises nous permettent de voir si l’on tient le cap de la sobriété attendue. La Ville est également soumise à des obligations légales : 3 000 équipements, de plus de 1 000 m2, sont concernés par le décret Tertiaire qui fixe des objectifs ambitieux de diminution de la consommation énergétique avec moins 40 % dès 2030, moins 50 % en 2040 et moins 60 % en 2050 par rapport à une année de référence choisie, ce qui correspond d’ailleurs aux objectifs du Plan climat. En tant que direction pilote et coordinatrice, notre objectif est d’aider à mettre en place et de produire des tableaux de bord à partir de ces données de consommation, mais aussi de préparer un plan opérationnel pour atteindre les objectifs réglementaires. Des outils existent déjà, la DCPA, qui gère 50 % des bâtiments, a d’ores et déjà son propre outil, Octopus, pour suivre la facturation de tous les fluides consommés. L’autre moitié des bâtiments est gérée par 16 directions. Il y a donc un véritable enjeu d’harmonisation des outils numériques et de déploiement de compteurs connectés afin de produire de la data sur l’ensemble du parc immobilier et permettre ainsi un pilotage global de nos politiques publiques en matière d’énergie et de disposer d’un véritable outil d’aide à la décision pour prioriser les futurs investissements de rénovation énergétique. »

PATRICK PIGACHE, CHEF DE LA MISSION STRATÉGIE DATA (DTEC)