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Après le covid-19, au tour du temps de travail ?

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La gestion calamiteuse de la crise sanitaire que nous vivons a mis à nu un excès de centralisation et un système public de santé qui, administré sous la coupe budgétaire, se retrouve dans l’incapacité de faire face à une pandémie.

C’est bien cette même vision déstructurante qui est à l’œuvre dans la loi de transformation de la fonction publique qui s’impose dans le paysage du dialogue social de cette nouvelle année. En rendant obligatoire une durée minimale de temps de travail de 1 607 h, elle bouleverse les accords de négociation signés en 2001. L’État n’aurait pas osé procéder ainsi avec les accords des conventions collectives du secteur privé.

En 2020, le service public a été présent, au service de tous et des plus vulnérables. Obliger ses agents, au travers de leurs organisations syndicales, à revenir sur des acquis, au lieu de mobiliser leur énergie à maintenir leurs collectifs de travail et accompagner les Parisien.ne.s pour faire face à la pandémie et à la crise sociale et économique qui en découle, est totalement contreproductif.

Ce non-sens découle d’une défiance, voire du mépris à l’égard des collectivités locales, infantilisées tout comme les citoyens l’ont été au travers de la gestion de cette crise ! Puisque l’État bafoue le dialogue social et les accords de négociation, la Ville de Paris devrait s’ériger en rempart pour défendre ses personnels et préserver le progrès social !


Ces tribunes n’engagent pas la Rédaction du magazine.