Tribunes

CGT

Pour nos droits et nos acquis, ne laissons pas faire !

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D’un point de vue sanitaire la situation est « hors de contrôle » avec une circulation du Covid bien supérieure à celle du mois de mars. Pourquoi ? Parce que les leçons n’ont pas été tirées : les fermetures de lits dans les hôpitaux continuent, les personnels sont épuisés et l’organisation des tests dysfonctionne... Depuis le début de l’épidémie, le gouvernement navigue à vue et nous abreuve d’injonctions contradictoires, alors qu’il faudrait qu’une véritable stratégie de crise soit élaborée collectivement et démocratiquement avec toutes les forces politiques et syndicales de ce pays.

Pour sa part, la CGT continue à porter toutes ses exigences revendicatives en matière de protection maximale comme des droits pour tous les agents et du service public !

Pas question, comme en 2008, d’appliquer la « stratégie du choc » et de profiter de la crise pour faire reculer les droits et les libertés et imposer une nouvelle cure d’austérité. Au contraire, la situation démontre le rôle central de l’État et des services publics !

C’est bien pour cette raison que la CGT exige l’abrogation de la loi de transformation de la fonction publique qui « tue » le statut général de la fonction publique et en parallèle le statut parisien ! Les principales mesures de cette loi visent notamment la mise en cause des accords ARTT, la perte des 8 jours de congés annuels, l’augmentation du temps de travail à 1 607 h/an, et du droit de grève…

La maire de Paris a indiqué souhaiter mettre en œuvre l’ensemble de la loi de la transformation de la fonction publique, pourtant elle peut user de son droit en mettant en avant l’article 72 de la constitution qui stipule « que les collectivités s’administrent librement ». À ce titre, la municipalité parisienne peut refuser de mettre en œuvre cette obligation !

Pour la CGT les agents doivent être reconnus par des actes concrets : amélioration de leurs conditions de travail par un recrutement massif afin de répondre aux besoins quelle que soit la situation, la titularisation de tous les précaires, un déroulement de carrière linéaire par la mise en place de ratio à 100 %, par le maintien de tous leurs jours de congés, de leur cycle de travail, par la réduction de temps de travail à 32 h… La situation est, certes, incertaine et anxiogène compte tenu du contexte de gravité inédit mais pouvons-nous accepter toujours plus de reculs sociaux pour nous-mêmes et les générations à venir ? Ne sommes-nous pas essentiels au fonctionnement de cette société ? Cette crise sanitaire ne l’a-t-elle pas prouvé ? Comme ce gouvernement, la maire de Paris ne veut pas l’entendre !