Le Sénat vient de dire non à l’examen d’un amendement législatif à la loi sur la sécurité intérieure permettant la création d’une police municipale à Paris.
À une écrasante majorité les sénateurs ont refusé de traiter de cette question avant les élections municipales. C’est une décision pleine de sagesse car le sujet est trop grave pour être un artifice de campagne électorale comme cela est manifestement le cas.
Nous avons toujours dit notre opposition à la création d’une police municipale et cela pour plusieurs raisons :
- Paris bénéficie déjà d’une police parisienne sous les ordres du préfet de police de Paris avec, comme supplétifs dans la lutte contre les incivilités, plus de trois mille fonctionnaires municipaux : ASP, ISVP, AAS.
- La démocratie peut parfois, malheureusement, ne pas être insensible à des discours populistes dont la conséquence serait d’installer un démagogue dans le fauteuil de maire de Paris. Un tel personnage disposerait alors – et assez librement – de plusieurs milliers de fonctionnaires municipaux investis de l’autorité attachée à la qualification de police. Cette éventualité serait de nature à poser problème.
Paris est un des symboles de la liberté individuelle, d’une vie démocratique certes perfectible mais, pour ses problèmes d’insécurité et d’incivilités, Paris n’a pas besoin de solutions potentiellement problématiques.
Ces tribunes n'engagent pas la Rédaction du magazine.