Mettre un nom sur un animal ou une plante, c’est déjà s’y intéresser et un premier pas pour les protéger.
La préservation de la biodiversité est devenue une réelle préoccupation et je travaille avec des collègues spécialistes de domaines tels que la botanique ou l’animal en ville. J’ai un rôle transverse qui me permet d’intervenir sur des projets avec différentes directions. Je m’occupe notamment de la création et la rénovation de zones humides. Avec l’équipe du parc de Belleville, nous remettons en service deux bassins dédiés à la biodiversité. À l’occasion de la rénovation des lacs du parc de Bercy et de Montsouris, j’ai co-organisé les pêches de sauvegarde des poissons pour les transporter d’un bassin à l’autre, assurer ainsi leur préservation et en faire l’inventaire. J’interviens également si un projet d’aménagement peut être destructeur d’une espèce, à l’instar de la plus grande colonie de chauves-souris pipistrelles de France qui aurait pu être impactée lors des travaux du quartier Broussais (14e) il y a quelques années. J’avais sensibilisé la DVD et le chantier a été adapté. Je réponds aussi aux nombreuses questions des directions, des services, des élus et des Parisiens.
Inventaires des espèces
Je réalise des inventaires à des moments précis de l’année selon les espèces. Avec divers matériels de terrain, je vais plusieurs fois sur un site repérer, à la vue et aux chants, les diverses espèces. Il m’arrive de me tromper et je n’hésite pas à me remettre en question, c’est un jeu permanent à la curiosité urbaine. Je le raconte à mes élèves lors de formations que je dispense aux agents et à l’extérieur. Mettre un nom sur un animal ou une plante, c’est déjà s’y intéresser et le premier pas pour les protéger. Je saisis les données dans la base CETTIA gérée par l’Agence régionale de la biodiversité et fais des extractions à la demande. Il est important de connaître les plantes en fleur, en fruit, les oiseaux qui y nichent pour ceux qui gèrent un parc et avant d’en créer un. J’effectue aussi régulièrement des diagnostics de la faune et de la flore et préconise des solutions pour augmenter la biodiversité, en expliquant par exemple aux agents l’intérêt de la gestion différenciée. Il s’agit d’un travail d’équipe en permanence.