Un constat
Confinement oblige, les parcs et jardins ont été fermés pendant presque trois mois au printemps dernier. Du coup, une flore et une faune naturelles sont apparues. D’autant que le printemps est la période idéale pour la reproduction des plantes, des oiseaux, des insectes, des mammifères et autre microfaune.
Une étude
Cette parenthèse écologique a été l’occasion de faire le point sur le potentiel de Paris en matière de biodiversité. Les équipes de la DEVE, sous la houlette de l’Agence d’écologie urbaine, ont entrepris dès la fin avril des diagnostics de la faune et de la flore dans plus d’une trentaine de parcs, jardins et cimetières.
Des résultats
L’étude a permis d’identifier les espaces où la biodiversité s’est particulièrement épanouie pendant cette période : lieux de nidification, développement de la flore locale précieuse pour les pollinisateurs, micro-habitats naturels pour les insectes et les oiseaux…
Des exemples
Les merles noirs, fauvettes à tête noire, pics verts, pinsons des arbres ou encore mésanges canards colvert, hérons cendrés et gallinules poules d’eau en ont profité pour se promener sur les prairies !
Les plantes sauvages des prairies, dans des massifs ou aux pieds des arbres se sont développées librement pour offrir une part importante de ressources alimentaires vitales sous formes de feuilles, pollen, nectar puis graines pour de nombreuses espèces animales telles que les oiseaux granivores, insectes, abeilles, papillons…
Les chauves-souris peuvent chasser ces insectes abondants à proximité des gites et n’ont plus de prétexte pour se déplacer dans la ville.
Une méthode
C’est dans les herbacées que se révèlent les espèces patrimoniales et protégées. Du coup, un ensemble d’actions différenciées respectueuses de la biodiversité a été élaboré avec les ateliers des services d’exploitation de la DEVE.
Des préconisations
Une fauche tardive des prairies sur certains espaces pour préserver le cycle de vie d’un maximum d’espèces et la préservation des lieux de nidification et de gite. Mais aussi le repérage et la protection des espaces spécifiques (massifs, sous-bois…) dans lesquels les espèces peuvent trouver une certaine tranquillité. L’installation de panneaux pédagogiques pour sensibiliser les Parisiens à cette biodiversité.