Rencontre

Stéphane Bellot

jardinier dans le 10e

Rencontre---Stephane-Bellot---G.Bontemps-0J3A3707.png
Stéphane Bellot

Il aime la nature et le jardinage. Une combinaison gagnante pour prendre soin, avec son équipe, des jardins de son secteur.

Je n’ai jamais hésité à exercer dans des secteurs difficiles car ils permettent une marge de manœuvre pour aménager les espaces verts. J’ai été affecté dans des jardins du 19e avant de choisir ce poste dans le 10e. Ma première mission sur ce secteur a été de remettre en état l’arrosage automatique de nuit des espaces verts, puis j’ai ensuite pu les faire évoluer. J’ai d’abord diminué la hauteur des végétaux pour dissuader des individus de s’y cacher et mis beaucoup de fleurs et de couleurs. Les habitants qui avaient déserté les jardins de la Grange-aux-Belles sont revenus. Leur engouement et leurs remerciements permettent d’avancer. Ma deuxième priorité a été le square Juliette-Dodu. J’ai eu carte blanche pour le réinventer et j’en ai fait un jardin qui se présente comme un sous-bois avec une décoration florale à l’entrée qui invite le visiteur. Il a lui aussi changé le visage du quartier car les personnes s’y sentent bien. Il les fait respirer mais cela n’empêche pas les problèmes d’incivilité.

S’adapter aux attentes

J’apprécie la liberté qui m’est donnée pour imaginer de nouvelles décorations florales chaque année. Mon objectif est que les usagers trouvent ces espaces beaux et agréables et que mon équipe soit en sécurité pour les entretenir. Il faut aussi s’adapter à ce que veulent les Parisiens, comme s’allonger l’été sur les pelouses du canal Saint-Martin, tout en nous facilitant l’entretien, et préserver la biodiversité. Je gère 7 personnes. Chacun de nous a une tâche spécifique à accomplir mais le but est de travailler tous ensemble. Nous formons une équipe soudée. J’accueille pour la deuxième année un jeune dans le cadre du Pacte. Le principe est de le former pendant un an jusqu’à ce qu’il soit titularisé. Il bénéficie de 35 heures de formation à l’École du Breuil, mais c’est à moi de lui apprendre la base du métier, les principes du jardinage : l’entretien, le bêchage, la tonte, la connaissance des végétaux… Une fois qu’il sera titularisé, nous resterons en contact pour poursuivre sa formation. C’est un challenge qui crée une complicité.