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La petite enfance s’engage dans le recrutement à distance

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250 personnes ont pu être recrutées, ce qui représente l’accueil de plus de 1 500 petits Parisiens à la rentrée de septembre.

Explications avec Sandie Vesvre, cheffe du bureau des carrières de la petite enfance.

Pourquoi avez-vous opté pour le recrutement à distance ?

Au moment du confinement, nous étions en plein recrutement de 100 agents spécialisés des crèches et de 150 auxiliaires de puériculture. Il nous a fallu annuler du jour au lendemain les recrutements en présentiel. Nous n’avions pas de scénario de repli immédiat, mais il n’était pas possible d’arrêter ces recrutements car les établissements avaient besoin de personnels à la rentrée de septembre. Le recrutement à distance s’est donc imposé. Auparavant, nous n’utilisions pas ce mode de recrutement. C’était donc une première pour nous.

Quel outil avez-vous utilisé ?

Nous souhaitions utiliser un outil simple et accessible à tout le monde. Nous nous adressons à un public qui n’est pas nécessairement équipé d’un ordinateur et nous avons opté pour WhatsApp, accessible par téléphone et par tablette. Quasiment tous les candidats que nous avons contactés utilisaient déjà l’application et ceux qui ne l’avaient pas ont demandé à leur entourage de les aider à l’installer sur leur téléphone. Comment se sont déroulés les entretiens ?
WhatsApp a permis d’organiser un entretien avec chaque candidat et les membres des jurys. Pour confirmer son identité, chaque candidat.e montrait sa pièce d’identité face à la caméra. Au préalable, les jurys ont reçu les grilles d’entretien par mail, ainsi que tous les CV des candidats. 100 entretiens avec des ASC et près de 250 entretiens avec des APS ont eu lieu à distance.

Quel bilan en tirez-vous ?

Le bilan est très positif. Nous avons pu conserver la qualité des entretiens, poser toutes les questions par rapport aux fondamentaux du métier, aux postures professionnelles, en matière de sécurité… tous les items que nous utilisons habituellement pour évaluer les candidats. Ce mode de recrutement a aussi démontré une meilleure mobilisation des candidats qu’en présentiel où il y a parfois des désistements. Ils ont pu libérer le temps nécessaire plus facilement car il n’y avait pas de déplacement à prévoir jusqu’au lieu de l’entretien. Le taux de participation a donc été plus important. Nous avons commencé début avril et continué jusqu’à mi-juillet, au-delà du confinement. Sans ce recrutement à distance, nous aurions pris un retard considérable. Grâce à ces modalités de recrutement, nous avons pu offrir des perspectives professionnelles à 250 personnes, ce qui représente également pour nous l’accueil de plus de 1 500 petits Parisiens à la rentrée de septembre.

Cette solution innovante va-t-elle se poursuivre ?

Sans aucun doute car le recrutement à distance est plus souple pour les candidats et le jury, tout en maintenant la qualité de recrutement. Le taux de sélection des candidats est d’ailleurs identique à un recrutement en présentiel. Par ailleurs, comme les visites d’écoles de puériculture n’étaient pas possibles, nous avons mis en ligne des annonces pour le recrutement en cours, ce qui nous a valu de nombreux candidats. Ces annonces ont été mises sur des réseaux professionnels de la petite enfance ainsi que sur des réseaux généralistes tels que Facebook. Ils ont fait leurs preuves. Au mois de juillet, nous avons donc recruté plus que d’habitude, 60 recrutements d’auxiliaires au lieu de 20, et nous avons atteint nos objectifs de recrutement. Nous allons continuer à travailler avec le bureau du recrutement de la DRH sur la communication en ligne. C’est une autre piste d’évolution pour nous.