SUJÉTIONS, RETRAITE : MOBILISÉ.E.S POUR RÉDUIRE LE TEMPS DE TRAVAIL
La mobilisation de 2020-2021 et l’arrivée de la pandémie avaient empêché le gouvernement de passer en force et d’imposer sa réforme des retraites.
Les réformes passées avaient pourtant déjà eu pour conséquence de baisser les pensions, d’appauvrir les retraités, d’augmenter les inégalités.
Avec des pensions en chute libre, de plus en plus de collègues reportent leur départ bien au-delà des 62 ans pour gagner un peu plus. Dans le même temps, les contractuel.le.s souhaiteraient accéder à des postes de titulaires pour vivre mieux.
Ils n’ont pas renoncé et veulent reporter à 65 ans l’âge de départ. Alors que 25 % des plus pauvres sont déjà morts à 62 ans, ce nouveau report exclurait encore plus de salarié.e.s du droit à la retraite, ou pour les survivant.e.s du droit à la retraite en bonne santé. La réforme contraindrait des millions de personnes à travailler jusqu’à 68 ans et plus.
Le dogme du « travailler toujours plus » s’appuie sur l’idée qu’en France les salariés travailleraient moins qu’ailleurs.
Pourtant en 2018, d’après un organisme statistique de l’Union européenne, les salariés en France travaillaient 37,3 heures par semaine, plus que leurs voisins néerlandais (30,4), britanniques (36,5) ou allemands (34,9) ! Le code du travail a été cassé, les entreprises privées ont pu imposer l’augmentation du temps de travail (sans augmentation de sa- laire), avant que cette mesure s’étende aux fonctionnaires.
Au-delà des déclarations de principe, la Ville de Paris et Anne Hidalgo se sont accommodées de ces mesures antisociales qui leur ont permis de gagner des millions d’heures de travail sans création de postes. La Ville est loin d’avoir compensé intégralement la perte des 8 jours, ce qu’elle a les moyens de faire.
Continuons à nous mobiliser pour réduire le temps de travail, une réponse au chômage de masse et à la précarité.
SUPAP-FSU
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