Reportage

DFPE

Aux côtés des réfugiés ukrainiens

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Avec les autres directions, les services de l'État et les associations, la DFPE participe pleinement à la mobilisation de la Ville de Paris en faveur de l'accueil des réfugiés ukrainiens et s'organise pour accueillir les enfants et leurs familles.

Un accompagnement social, médical et psychologique



Pour favoriser l'accueil des familles dans le centre d'accueil installé dans le 18e, puis porte de Versailles (15e), ainsi qu'au gymnase Victor Young Perez (12e), des professionnels de PMI, de la petite enfance, des animateurs et des responsables éducatifs Ville (DASCO) ont été mobilisés et la DFPE a mis à disposition, grâce à l'implication des CASPE, des denrées alimentaires, des consommables (notamment du lait et des couches), des matériels de puériculture et des jeux et jouets. En complément, un travail de recueil des autres dons possibles a été engagé en lien avec l'ensemble des établissements d'accueil de la petite enfance de la Ville. Un appel au volontariat permet d'assurer l'accueil des familles et de leurs enfants. Dans ces lieux, les agents volontaires, mobilisés par l'ensemble des CASPE, assurent l'animation d'un espace jeux/éveil pour les enfants 7j/7 en journée.

« Me sentir utile auprès d'eux »

Ekateryna Tsyupa, auxiliaire de puériculture à la CASPE 6/14, est d'origine ukrainienne. Mobilisée dès les premiers jours, elle témoigne.

« Mes collègues m'ont envoyé le mail d'appel à volontaires, je n'ai évidemment pas hésité une seconde. C'était une évidence pour moi de participer. J'ai travaillé dans un premier temps dans l'école située juste à côté du centre d'accueil Urgence Ukraine dans le 18e, puis avec l'afflux grandissant du nombre de réfugiés, nous sommes désormais dans le centre installé porte de Versailles. Des salles sont à notre disposition pour accueillir les mères et leurs enfants. L'attente pour régulariser leur arrivée dure plusieurs heures. Ce moment passé avec eux est une parenthèse après le terrible périple vécu et à venir. Un moment de repos, d'écoute, d'échange et, parfois, de jeux avec les enfants. Ils arrivent éreintés par la fuite mais dignes. Certains ont vécu le vacarme de la guerre, tous ont vécu la fuite, l'abandon de leurs vies et la terreur de ne plus revoir leurs pères restés sur place pour combattre. Certains sont silencieux, d'autres ont besoin de parler.

Nous essayons de les rassurer comme nous pouvons, certains sont tellement traumatisés qu'ils ont peur que la guerre arrive jusqu'ici. Je ne pensais pas vivre ça un jour. Depuis le début des hostilités, je ne dormais plus, le fait de venir chaque jour au centre pour les accompagner me fait sentir utile à mon niveau. »