La ville de Paris nous a menti, la ville de Paris nous a trompés ! Les agent.e.s, après des mois de mobilisation, lui avaient arraché des contreparties à l’application de la loi de la transformation publique à Paris, notamment 3 jours de sujétion dite « VILLE-CAPITALE », dernièrement suspendus par le tribunal administratif. La ville les a conçus et largement présentés aux personnels de façon à calmer leur colère, tout en sachant qu’ils ne seraient jamais mis en place, aucun doute là-dessus ! En effet, le fait que cette sujétion soit attribuée à tou.te.s sans distinction entre les postes la rendait caduque dès le début. De nombreuses alternatives (légales !) auraient pu être mises en place, comme la création de nouvelles sujétions personnalisées, le cumul de celles-ci, un crédit temps outils numériques ou pollution... La réalité est cruelle, la maire n’avait qu’un seul objectif : nous enlever nos conquis sociaux durement arrachés en 2001 et gagner l’équivalent de près de 2 000 postes équivalent temps plein. Elle propose de doubler le salaire de près d’un million d’enseignants mais refuse ne serait-ce qu’augmenter les salaires de ses 50 000 agents, elle évoque les 32 h mais augmente le temps de travail de ses personnels. Promettre au niveau national ce qu’elle a refusé de faire à Paris, ou comment dégoûter définitivement les Français de la politique ! Néanmoins, Anne Hidalgo, il est encore temps ! Temps de ne pas être à rebours du progrès social, temps de redonner ses lettres de noblesse au dialogue social, temps de considérer nos propositions et de les mettre en œuvre.
Autre sujet, et non des moindres, la « traque » aux agents placés en ASA pour vulnérabilité, soit nos collègues les plus fragiles. De sinistres courriers leur ont été envoyés depuis un mois, allant même jusqu’à la menace de la radiation des cadres sans commission disciplinaire (c’est-à-dire le licenciement pour abandon de poste). Menaces aux agents vulnérables, aux agents récalcitrants du pass sanitaire, aux agents syndiqués luttant pour leurs conditions de travail et de subsistance… La menace est semble-t-il le management de la ville de Paris sous l’ère « Hidalgo Présidente ! ».
Nous devons nous mobiliser dans cette dernière ligne droite car dès janvier, il sera trop tard, le nouveau règlement du temps de travail sera mis en place. Nous sommes pour la baisse du temps de travail afin que l’on puisse travailler tou.te.s ! Nous sommes pour le progrès des conditions de travail ! Ne laissons pas notre statut mourir.
Comité des Syndicats CGT Ville de Paris
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