De formation infirmière puéricultrice, j’ai d’abord travaillé en hôpital puis dans une pouponnière d’aide d’urgence à l’enfance. J’ai ensuite effectué un cursus à l’école des cadres de santé pour me spécialiser en sciences de l’éducation. Lorsque j’ai appris que la Ville créait un poste de référent bientraitance, j’ai tout de suite postulé.
Intervenir auprès du personnel de la petite enfance pour réfléchir ensemble, réajuster les habitudes et prévenir les pratiques non adaptées et involontaires.
« Ce qui m’a amené à postuler c’est la volonté que je partage avec ma direction de veiller aux bonnes pratiques de nos professionnels au sein des établissements. »
Rencontre
Karine est référente bientraitance à la DFPE. Elle occupe avec détermination ce poste créé en 2021 : sa mission consiste à intervenir auprès et en soutien des agents pour véhiculer les bonnes pratiques.
« J’ai intégré la Ville en 2005 à la DASES en tant qu’adjointe à la pouponnière du centre d’accueil d’urgence de Paris. Par la suite, j’ai occupé des postes de responsable adjointe et de responsable en crèche collective et en multi-accueil collectif et familial. Fin 2020, j’ai appris que la direction des Familles et de la petite Enfance (DFPE) proposait un poste de référent bientraitance auquel j’ai tout de suite postulé. Cette mission s’inscrit dans la continuité de mon expérience professionnelle, j’avais une vraie volonté de sensibiliser, former et d’accompagner les agents dans leurs pratiques professionnelles tout en valorisant leur travail. Je suis actuellement référente bientraitance dans les établissements petite enfance de la Ville, c’est une mission que je trouve importante et nécessaire, qui répond à un vrai besoin des équipes de partage et de réflexion autour de leurs pratiques dans leur quotidien auprès des enfants et des familles. Mon rôle est d’intervenir auprès du personnel des crèches collectives et familiales, jardins d’enfants, haltes-garderies et de proposer des interventions les plus précises et ajustées possibles pour contribuer à garantir un accueil de qualité et ainsi contribuer au développement harmonieux des enfants.
Ensemble, collectivement, nous veillons à adopter une attitude vigilante sur nos pratiques en prenant le temps de nous questionner, d’observer et de les réajuster si nécessaire, prévenant ainsi les conduites non adaptées et violentes et sensibiliser aux violences éducatives ordinaires. J’interviens lors de journées pédagogiques ou de conférences et je mets en place, lorsque le besoin se fait connaître, des temps d’observation et de formation pour revoir ensemble les bons réflexes. Pour me contacter, un numéro d’appel est ouvert à tous les professionnels qui ressentiraient le besoin d’être entendu sur la question de la bientraitance et des comportements violents. Au total, la cellule a déjà proposé six conférences (deux autres sont d’ores et déjà prévues en 2023), quatre journées pédagogiques groupées réunissant à chaque fois environ 200 agents. Je suis également intervenue une cinquantaine de fois dans des établissements m’ayant sollicitée. L’étape suivante est de proposer sur IntraParis une banque de ressources pour donner des outils aux responsables et aux équipes et, ainsi, susciter des échanges au sein des structures. C’est un travail de longue haleine mais très valorisant et enrichissant pour moi ! »