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Brassens, les femmes de sa vie

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Maryline Martin, lors du lancement de « Brassens, Jeanne et Joha ».
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Octobre 2021 marque le centenaire de la naissance de Georges Brassens et le quarantenaire de sa disparition. L’occasion pour Maryline Martin de nous faire partager les derniers mois de la vie de Georges Brassens mais aussi de poser un regard tendre et sensible sur les deux femmes qui ont influencé son œuvre.

Ce roman récit est un hommage élégant à ces deux muses qui ont inspiré certaines chansons de son répertoire. Jeanne, une femme haute en couleurs, de 30 ans son ainée, qui l’a caché pendant l’occupation et l’a soutenu dans ses premières années et Joha, la discrète, qui a accompagné son Jo jusqu’à la note finale. Deux destins de femmes qui ont fait de Georges Brassens l’immense artiste que nous connaissons tous.

Après « Les Dames du Chemin », un recueil de nouvelles sur le rôle des femmes durant la Grande Guerre, et « La Goulue, reine du Moulin-Rouge », une biographie couronnée de succès, Maryline vous invite dans l’intimité et les derniers jours de Georges Brassens à Ker Flandry, en Bretagne, aux côtés de Joha, tendrement surnommée Püpchen, petite poupée, son « éternelle fiancée ». Une plongée dans les souvenirs de Brassens et le rôle majeur joué par les deux femmes de sa vie.

Rencontre avec Maryline Martin

Maryline Martin-Orliaguet est secrétaire administrative à la délégation de la politique disciplinaire (DRH) et elle a pour passion l’écriture qu’elle assouvit dans ses moments libres.

« La passion est mon guide »

« Après avoir beaucoup travaillé sur le début du siècle, j’ai adoré me replonger dans une histoire plus récente, et tout particulièrement les années 80. Chaque livre nait d’une rencontre artistique, d’un lien avec l’actualité. Après un énorme travail de recherches en amont, je peux passer à l’écriture. Le livre consacré à Brassens a été le fruit d’un long travail de recherches littéraire et audiovisuelle. J’ai également pu interviewer un ami personnel de Püpchen qui m’a livré quelques anecdotes que l’on ne retrouve dans aucun livre écrit sur l’artiste ».

« Je ne crois pas au hasard »

« Je marche dans les pas de Brassens… J’habite en face de chez Jeanne, Georges portait des lettres en cachette à Joha en empruntant la rue de mon domicile. Dernier signe du destin, après un accident, j’ai dû faire quelques séances chez un kiné… qui habitait rue d’Alésia dans le bâtiment de la tante Toinette où Georges fut hébergé à son arrivée à Paris. La boucle était bouclée ! Je suis très réceptive aux signes du destin. J’ai commencé à réfléchir au sujet et à comment l’aborder de façon personnelle. Pas envie d’écrire une énième biographie. Les femmes étant au cœur de mon écriture, le sujet était trouvé. J’allais remettre les deux dames de cœur du roi JO dans la lumière.»

Une carrière qui s’envole

Auteure de six livres, Maryline a rencontré un beau succès avec son roman précédent « La Goulue Reine du Moulin Rouge », aujourd’hui traduit en anglais et en roumain. « Les Dames du Chemin » (2013), un recueil de nouvelles poignant, a fait partie des lectures cursives du baccalauréat de français. Une vraie reconnaissance pour l’auteure. À cette occasion, Maryline a participé à des ateliers d’écriture avec des lycéens. « Ce fut une expérience très enrichissante notamment pouvoir échanger autour de projets pédagogiques et les mener à leur terme. La rencontre autour du livre est une passerelle entre l’auteur et le lecteur, elle est l’aboutissement du travail d’écriture ».

Maryline, qui aime cultiver son jardin secret, a bien voulu répondre à nos questions parfois indiscrètes, façon questionnaire de Proust.

Mon compositeur préféré ?
Eric Satie pour Les gymnopédies, Claude Debussy pour Clair de lune). Ils m’accompagnent dans mon travail d’écriture.

Mon peintre préféré ?
Gervex (une soirée au Pré Catelan), Friant ( le chapeau à fleurs) mais également James Tissot (la demoiselle au magasin)…Des peintures proches de la photographie.

Mes musées préférés à Paris :
Carnavalet et le Petit Palais…Un véritable plongeon au cœur de l’histoire de notre capitale.

Mon oiseau préféré :
L’hirondelle qui fait le printemps

Ma fleur préférée :
La pivoine rose ou rouge...

Mes livres coups de cœur  :
« Les pêcheurs d’étoiles » de Jean-Paul Delfino et « Elle, par bonheur et toujours nue » de Guy Goffette . Deux univers littéraires d’une grande poésie.

Mes poètes préférés :
Baudelaire et ses correspondances et Rimbaud qui donne des couleurs aux voyelles…

Mes héros dans la vie réelle :
Ceux et celles qui s’investissent au quotidien pour améliorer le sort des plus démunis.

Ma maxime préférée : 
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles » (Senèque).

« Brassens, Jeanne et Joha », Éditions du Rocher.