Alexis Wawerka, 46 ans, vidéaste, monteur, cadreur et dessinateur, après une carrière d'éboueur, il s'est reconverti dans la communication.
J’ai vécu au Canada dans les années 2000 et à mon retour en France j’ai réalisé deux longs-métrages dont un film à sketches. Maintenant, je me dirige vers la comédie, le drame et la science-fiction. J’ai aussi travaillé comme maquilleur effets spéciaux sur des tournages. Ces expériences m’ont permis notamment de collaborer sur
des films de Jean-Pierre Mocky.
J’ai débuté à la Ville en tant qu’éboueur dans l’optique de réaliser un documentaire sur ces travailleurs de l’ombre, rien de tel pour me documenter sur leur mode de vie et leurs conditions de travail que d’en devenir un pendant quelques temps ! J’ai ensuite passé les concours et suis de- venu éboueur pendant cinq ans. Une expérience professionnelle qui m’a permis d’observer des tranches de vie aussi bien dans la rue qu’au sein de l’atelier. J’avais toujours dans un coin de la tête le désir de réaliser une mini-série sur les éboueurs.
En 2015, je suis victime d’un accident de travail qui ne me permet plus de continuer à exercer mon métier. Au bout d’un an d’inactivité, j’ai souhaité retravailler dans un autre domaine. Ma réflexion m’a poussé à revenir vers la communication. Ainsi, j’ai contacté Daniel Protopopoff, responsable RH à la DICOM, qui pour moi a été un véritable sauveur, il a su me donner des bons conseils et m’a accompagné pour cette reconversion. J’ai pu intégrer le service vidéo de la DICOM en tant que vidéaste, monteur, cadreur et dessinateur.
Un changement de vie
Fort de mon expérience à la DICOM, j’ai ensuite rejoint la mission Communication de la DASES. Sous la houlette d’Anne Catrou, responsable de la mission, j’ai pu élargir mes compétences avec de la photo et du graphisme. Je vois ce changement de parcours professionnel un peu comme une bénédiction car le métier d’éboueur est dur. Finalement, j’exerce la profession que je souhaitais faire initialement. Le chemin de ma reconversion aura duré 2 ans et demi.
Ce qui me passionne dans mon métier, c’est de pouvoir continuer le dessin tout en faisant constamment appel à ma créativité. Dans le cadre de la création de la direction de la Santé publique, pour expliquer les nouveaux enjeux aux agents, je travaille actuellement sur un projet de film institutionnel avec des marionnettes. Mon plus beau souvenir à la DASES reste les Solidays : je tenais un stand où j’aidais les enfants à customiser leur tote bag.
J’aime travailler pour le service public car on a une mission à respecter et j’essaye d’y parvenir avec mes moyens. J’envisage de passer des concours pour toujours évoluer. J’ai très envie de persévérer dans le dessin et notamment la bande dessinée, qui permet de faire passer des messages importants accessibles à tous.
Portrait chinois d'Alexis Wawerka