La nouvelle direction de la Transition écologique et du Climat est la suite logique d’années d’engagement de la Ville pour le climat. Dès 2007, le premier Plan climat a permis de réduire de 25 % les émissions de gaz à effet de serre et de plus de 50 % la pollution de l’air du territoire par des actions dans de très nombreux domaines qui contribuent toutes directement ou indirectement à l’action climatique : transports, logements, espaces verts, alimentation, solidarité. Depuis l’Accord de Paris en 2015, les actions menées par la Ville contre le dérèglement climatique se sont multipliées : végétalisation, agriculture urbaine, constructions durables, développement des mobilités douces. La création de la DTEC, en rassemblant la coordination des moyens d’actions au sein d’une même direction, permet de
franchir un nouveau cap.
Répondre aux ambitions de l'Accord de Paris
Six ans après la signature de l’Accord de Paris, il s’agit de répondre aux ambitions affichées et d’accompagner l’accélération de nos politiques municipales pour faire de Paris une ville exemplaire en matière de lutte contre le changement
climatique. 70 % des gaz à effet de serre sont émis par les villes, l’effet de levier qu’elles représentent est énorme. Paris se doit d’être le chef de file, au niveau mondial, des engagements pris lors de l’Accord de Paris. Ce sont bien les actions concrètes, prises au niveau local, qui vont permettre de faire face à l’urgence climatique.
Ancrer le climat et la transition écologique dans notre organisation
« La maire a souhaité la création d’une direction dédiée à l’ensemble des projets municipaux liés à l’environnement et au développement durable. Celle-ci a vocation à accélérer nos engagements mais aussi à gagner en cohérence et en lisibilité », nous explique François Croquette, directeur de la DTEC. « Pour donner corps à cette volonté forte, nous avons donc engagé, en novembre 2020, un travail de préfiguration pour en définir l’organisation, le fonctionnement et le champ d’action. »
Des experts au service des directions
« La création de la DTEC va permettre de partager avec l’ensemble des directions cette vision commune. Nous avons un rôle de facilitateur à jouer auprès de celles-ci, déjà engagées depuis de nombreuses années sur ces sujets de transition écologique, en leur offrant des outils, un accompagnement dans la
co-construction de projets par exemple. Notre vivier d’experts travaillent tout autant sur des expertises de terrain (qualité de l’air, du sol, bruit, etc.) que sur des prospectives ou stratégies en cohérence avec l’ensemble de nos poli- tiques », précise François Croquette.
« Cette création s’inscrit logiquement dans nos actions menées depuis plusieurs années, nous explique Yann Françoise, directeur adjoint et responsable du pôle Climat. La DTEC rassemble les savoir-faire qui existaient déjà au sein de la Ville avec des agents issus de l’Agence de l’Écologie urbaine et du Secrétariat général et devient le pôle d’expertise au service des directions et de nos partenaires. Fin 2022, la direction comprendra 75 agents. Nous sommes, par ailleurs, très vigilants sur la parité de nos recrutements. Avec un doublement des effectifs d’agents dédiés au climat et à la transition écologique, dans un contexte budgétaire contraint, cette création est un signe fort de l’engagement de la Ville. »
« Nous sommes dans une démarche d’itération et de co-construction, nous partageons régulièrement avec nos col- lègues des directions ou nos homologues nationaux ou internationaux lors d’ateliers techniques nos réussites et aussi nos échecs. L’objectif est de toujours avancer et de s’améliorer collectivement », souligne-t-il.
Un réseau dédié
« Nous avons à cœur de développer toujours plus la culture de la transversalité. La mise en commun de nos forces et de nos savoirs est l’élément essentiel pour agir concrètement et répondre aux enjeux du climat. Nous allons pouvoir nous appuyer sur le réseau des référents développement durable qui est déjà très actif et a vocation à se développer. C’est un maillon essentiel de la diffusion d’une culture commune développement du- rable au sein des directions », poursuit François Croquette.
Des projets phares
Avec un premier Plan climat en 2007, ré- visé en 2012 puis en 2018, Paris fait figure de pionnière et de fer de lance en matière de lutte contre le changement climatique. Un engagement fort récompensé en novembre dernier lors de la COP 26 à Glasgow par le prix des Nations Unies, le « UN Global Climate Action Award » dans la catégorie Climate Leaders.
« Nous avons comme défi, pour nos premiers mois d’existence, d’inscrire la DTEC dans l’organigramme de la Ville, en développant le travail en réseau avec les directions, et de lancer de nouveaux projets en parallèle : la naissance de la SEM Axe Seine (voir encadré), la création d’une
coopérative carbone territoriale à l’échelle de Paris et sa métropole notamment.
D’autres chantiers sont de véritables leviers de la transformation écologique : la révision du Plan climat qui va s’engager très prochainement dans le nouveau contexte de la territorialisation, la révision du PLU avec une dimension bioclimatique incluant le respect de l’environnement, de la biodiversité et de la biosphère, le bilan et la révision de la stratégie de résilience qui vise à s’adapter aux chocs et aux épreuves liés aux dérèglements climatiques et de surmonter les tensions liées à la transformation elle- même. Tous ces projets, et bien d’autres, au regard de la crise sanitaire traversée et des Jeux olympiques et paralympiques à venir, nécessitent une orchestration pour s’adapter à l’urgence climatique », conclut François Croquette.
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