Dossier

Les grandes priorités de la mandature

Couve-J.Brueder-2O6A80231-2-OK.png

Faire de Paris une ville plus agréable à vivre, plus écologique, plus solidaire, où la démocratie prend toute sa place, telle est l’ambition portée par l’équipe municipale pour les six années à venir. Focus sur quelques projets qui vont modifier nos organisations et nos méthodes de travail.

La ville va poursuivre sa transformation avec l’aménagement de l’espace public pour lutter contre le dérèglement climatique. Les mobilités douces auront la part belle grâce à la poursuite et à la pérennisation des pistes temporaires et à un Plan vélo encore plus ambitieux. L’objectif est de réduire le bruit et d’apaiser les relations entre les usagers sur l’espace public, d’assurer la sécurité pour les piétons. Les travaux menés seront mieux coordonnés par une programmation plus en amont qui facilitera les relations entre la DVD et les concessionnaires. Quant à la communication autour des chantiers, elle sera renforcée pour que les riverains acceptent mieux les désagréments inhérents. L’aménagement de plusieurs portes (Maillot, Chapelle) et places est au programme, comme la poursuite du Tramway T3 jusqu’à la porte Dauphine.

Sur l’espace public

Les liens avec la métropole seront renforcés par la transformation du périphérique pour en réduire les nuisances, avant qu’il ne devienne à terme un boulevard urbain. Et en préparatif des Jeux olympiques et paralympiques 2024, les abords de la tour Eiffel et les Champs-Élysées vont être totalement réaménagés. La DVD va se réorganiser pour accompagner tous ces grands projets sur lesquels elle travaillera avec d’autres directions. Ce sera par exemple le cas avec la DEVE pour la végétalisation et avec la DPE pour définir l’entretien lorsque l’espace public est végétalisé. Par ailleurs, un référentiel pour harmoniser la doctrine sur le mobilier urbain et les terrasses va être lancé. Objectif : que tous les objets et services sur l’espace public s’intègrent mieux. Toutes les directions de l’espace public sont concernées par ce projet. La création au SG d’un pôle dédié aux directions intervenant sur l’espace public permettra une meilleure coordination entre elles.

Priorité à la végétalisation

La végétalisation monte en puissance et la DEVE va redéfinir son périmètre pour mieux servir cet enjeu, mais aussi porter les ambitions de la Ville en matière d’agriculture urbaine et d’alimentation durable. 170 000 arbres supplémentaires seront plantés en six ans et 30 nouveaux hectares d’espaces verts créés. Pour chaque projet d’aménagement urbain, l’idée sera de regarder comment végétaliser et construire ensuite les projets autour du végétal. Ainsi, des parcs seront aménagés dans tous les grands projets urbains et une trentaine de nouveaux jardins ou d’extension de jardins sont prévus. Les cinq sites choisis pour les forêts urbaines font actuellement l’objet d’études techniques par la DVD. Par ailleurs, des études de l’Apur ont identifié 100 hectares d’espaces publics à débitumer qui seront plantés ou végétalisés. À noter aussi l’aménagement des ramblas vertes entre Stalingrad et la Bastille pour avoir une grande promenade allant du canal de l’Ourcq (19e) jusqu’à la Seine. Ou encore la création de 100 rues oasis pour mailler le territoire par des îlots de fraîcheur.

Améliorer la propreté

Pour améliorer la propreté dans la capitale et l’entretien de l’espace public, les services vont travailler davantage à l’échelle des quartiers. Les mairies d’arrondissement auront notamment un rôle plus central dans la gestion de la propreté. Début 2021, 121 « responsables propreté du quartier » seront désignés. Ils auront comme mission d’activer tous les acteurs et moyens nécessaires pour entretenir l’espace public, en lien constant avec les Parisiennes et les Parisiens. La présence de ces agents municipaux, leur ancrage territorial et leur accessibilité contribueront à améliorer la réactivité des services, et viendront compléter le 3975 et l’application DansMaRue. Une meilleure coordination avec les équipes des espaces verts va aussi être mise en place pour mieux entretenir les rues dans leur globalité, notamment les rues aux écoles et les espaces végétalisés. Les effectifs des brigades Urgence propreté vont, quant à eux, passer de 84 à 168 agents d’ici à la fin de la mandature.

La future police municipale

La sécurité est au premier plan. « Avec la création de la police municipale après la promulgation de la loi sur la sécurité globale au printemps 2021, les agents seront plus présents sur le terrain et plus accessibles par les Parisiens. Ce sera une police de tranquillité et de proximité. Les agents se déplaceront beaucoup à pied », explique Sylvie Borst, directrice adjointe de la DPSP. Actuellement, les inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris (ISVP) et les agents de surveillance de Paris (ASP) remplissent des missions proches de celles d’une police municipale de droit commun mais n’ont pas toute la palette d’actions pour intervenir. Les compétences des agents vont donc être élargies dès que la loi aura été modifiée sur les aspects statutaire et juridique. Des embauches d’agents supplémentaires sont programmées sur les prochaines années pour passer à 5 000 agents. Le corps de policier municipal qui va être créé remplacera les deux corps de métier actuels. Les agents devront suivre une formation au sein de l’école des métiers de la sécurité en cours de création. Elle formera les nouveaux arrivants près de 6 mois, ainsi que les 2 000 agents actuels pendant une vingtaine de jours pour une mise à niveau qui leur permettra d’intégrer le nouveau corps. En attendant, la DPSP a mis en œuvre des parcours d’ilotage à pied pour renforcer la présence des agents sur le terrain et changer leur approche du territoire.

Cap sur la territorialisation

La réforme territoriale sera l’un des grands chantiers de la mandature. Il s’agira, pour toutes les politiques publiques, que les adjoints et les directions prennent le réflexe de penser systématiquement leur territorialisation au niveau de l’arrondissement, voire du quartier, aussi bien pour la conception que pour la mise en œuvre. Cette nouvelle approche aura un impact sur l’organisation du travail des mairies et sur la définition du rôle et des missions des directeurs généraux des services (DGS). Le SG s’est notamment réorganisé pour porter ce chantier avec la nomination d’une secrétaire générale adjointe qui est en charge des relations avec les mairies d’arrondissement et de la direction de la DDCT.

Nouvelles directions

La crise sanitaire actuelle ne fait que confirmer l’opportunité de la création d’une direction de la Santé publique. Déclinée dans chaque arrondissement, elle devra favoriser la coopération entre l’hôpital, la médecine de ville, nos centres de santé publics et l’action sociale de la Ville. Un diagnostic de ce qui est fait actuellement par la sous-direction de la santé à la DASES va être mené. L’action sociale va aussi être réorganisée pour se rapprocher davantage de ses bénéficiaires et offrir aux usagers un accueil et un suivi encore plus performants. Pour cela, un rapprochement entre la DASES et le CASVP est en cours. C’est une nouvelle étape après la mise en place du Nouveau Paris Solidaire qui avait permis de rendre l’offre sociale plus lisible et de mieux coordonner les interventions auprès des usagers.

Quant aux enjeux écologiques et climatiques, ils sont au cœur de l’action de la Ville. La future « direction de l’Environnement » sera dédiée à la promotion et au pilotage des questions environnementales. Cette nouvelle direction travaillera avec l’ensemble des directions qui œuvrent déjà à relever les défis du Plan climat. Elle devra aussi s’articuler étroitement avec la direction de la Santé publique qui sera chargée de mieux prendre en compte les sujets santé-environnement et la réduction des risques. Ces nouvelles organisations sont en cours de préfiguration et les premiers scénarios sont prévus pour le premier semestre 2021.