Plan vélo
1 000 km d’aménagements cyclables dans Paris en 2020, contre 700 km en 2015. L’objectif est que 15 % des déplacements se fassent à vélo, soit trois fois plus qu’au début de la mandature.
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1 000 km d’aménagements cyclables dans Paris en 2020, contre 700 km en 2015. L’objectif est que 15 % des déplacements se fassent à vélo, soit trois fois plus qu’au début de la mandature.
Leur réaménagement se traduira par 50 % d’espace supplémentaire pour les piétons et les cyclistes, un désencombrement de l’espace public et davantage de végétalisation.
Les travaux sont programmés en plusieurs phases pour limiter la gêne occasionnée. Une communication est mise en place pour expliquer le projet et donner le calendrier.
Dossier
Derrière les travaux de voirie en cours, Paris se transforme pour redistribuer l’espace public en faveur des piétons et des cyclistes. Le point.
En 2020, les cyclistes pourront circuler sur 1 000 km d’aménagements cyclables dans Paris. Plus de la moitié a été réalisée et une grosse partie des livraisons est imminente. Ainsi, les travaux sur les grands axes du Réseau Express Vélo (REVe) se déroulent jusqu’à l’été : pistes cyclables entre Bastille et Concorde, boulevard de Sébastopol et quai de Grenelle. Quant aux 2 km de pistes sur les Champs-Élysées, ils sont en cours de réalisation pour une livraison en décembre.
Cheffe de la Mission aménagements cyclables de la direction de la Voirie et des Déplacements (DVD), Charlotte Guth pilote la mise en œuvre des pistes cyclables et donc l’ensemble des partenaires. La Mission travaille avec les services de la DVD, d’autres directions concernées, ainsi que les partenaires extérieurs. « La DVD intervient très en amont pour déterminer les endroits où installer les pistes et le type de piste : une piste à double sens ou une piste dans un sens de chaque côté de la rue. Les équipes se chargent ensuite de la conception détaillée des projets en réalisant des plans. Cela nécessite la synthèse de tous les besoins et usages sur l’espace public, à savoir les vélos, les piétons, les espaces verts, les pompiers, les bus et arrêts de bus, les voitures… », explique Charlotte Guth. Les représentants des associations de cyclistes ont aussi leur mot à dire. Ils sont consultés sur les projets pour discuter des types de piste et des plans dans le détail. Concernant la réalisation, les phases de travaux sont minutieusement programmées. À charge pour les équipes de la DVD de coordonner les nombreuses entreprises qui interviennent sur un chantier. Les sections territoriales de voirie (STV) sont ainsi mobilisées pour suivre l’avancée des travaux, la sécurité sur le chantier, le paiement des entreprises jusqu’à la livraison et l’ouverture des pistes.
Autre grand chantier, le réaménagement des sept grandes places. Chacune a fait l’objet d’un projet en co-conception et en co-construction avec les usagers et les habitants pour imaginer de nouveaux usages et le mobilier nécessaire. Cette nouvelle façon de penser l’espace avec l’appui de collectifs demande aux équipes du service des Aménagements et des Grands Projets de la DVD de s’adapter et de travailler autrement. Si les temps de réflexion pour prendre en compte l’avis de chacun sont allongés, cela aboutit néanmoins à des projets d’une grande richesse. Côté calendrier, la place du Panthéon, avec un mobilier expérimental, a été la première à être livrée en octobre 2018. En juillet, c’est la place de la Nation qui offrira son nouveau visage avec un grand parc arboré en son cœur et tout autour des pelouses, des jeux et de nouvelles structures pour s’asseoir. La place de la Bastille dévoilera en juillet la première partie de son vaste espace piétonnier avec sa presqu’île, mais il faudra attendre novembre pour la totalité, hors canal. La place Gambetta sera visible fin juillet, puis habillée de son mobilier fin octobre. Plus accessible et plus accueillante, la place de la Madeleine, avec de nouveaux espaces végétalisés, sera livrée fin septembre et son nouveau mobilier installé en novembre. La place des Fêtes revisitée sera prête en octobre et, fin décembre, ce sera au tour du jardin central de la place d’Italie de se dévoiler.
D’autres réalisations sont en cours, comme la promenade urbaine Barbès-Stalingrad (19e) sous le métro aérien. La première phase s’achève à l’été et la deuxième sera finalisée en décembre. Grâce au désencombrement du terre-plein central et de certains trottoirs élargis, les déplacements à pied seront plus agréables, plus confortables et plus sûrs. De l’agriculture urbaine, des commerces de street food, un espace sportif, une démarche artistique et des activités festives et temporaires sont au programme. Les cyclistes, quant à eux, bénéficieront de pistes élargies. De son côté, le tramway T3 joue à nouveau les prolongations vers l’ouest, cette fois de la porte d’Asnières jusqu’à la porte Dauphine. Au total, 3,2 km de plus avec sept nouvelles stations à l’horizon 2023. Le projet améliorera le cadre de vie et facilitera les déplacements à pied et à vélo grâce à des trottoirs élargis et à 3 km de pistes cyclables aménagés autour du tracé. Les travaux préparatoires sur les réseaux ont débuté au printemps. La Mission Tramway a lancé un site Internet entièrement rénové pour suivre l’évolution du chantier.
Qui dit chantiers, dit gêne occasionnée. Tout est mis en œuvre pour la minimiser. Trois semaines avant le début d’un chantier, une réunion est organisée avec les différents intervenants (préfecture de police, mairies d’arrondissement, entreprises et services techniques). Le but : étudier les impacts concrets sur le terrain et limiter la gêne pour les riverains et les usagers. Sécurité oblige, la circulation des véhicules de secours est systématiquement maintenue. Les accès aux commerces et équipements doivent aussi être assurés. Le principe est de découper les travaux en plusieurs phases pour que les piétons et les cyclistes puissent toujours y accéder tout en étant protégés, mais aussi pour préserver la circulation. Sur le terrain, les agents des STV vérifient que les entreprises respectent le protocole de tenue des chantiers.
L’information sur les chantiers joue également un rôle important. « La communication est essentielle pour qu’un chantier soit mieux accepté. Un riverain qui aura été informé sera un peu plus compréhensif. Le dispositif s’adapte au cas par cas et nous ajustons au fur et à mesure des travaux, souligne Shira Sofer, responsable de la communication de la DVD. Pour chaque gros projet, les ingénieurs nous rencontrent en amont afin de nous expliquer la philosophie du chantier et les grandes phases. Nous élaborons les différents outils de communication et l’atelier d’impression de la direction de l’Immobilier, de la Logistique et des Transports imprime nos documents. 7 à 10 jours avant le début du chantier, tout doit être mis en place : lettre envoyée aux riverains, affichettes aux abords du chantier et panneaux informatifs sur les barrières du chantier. C’est le process idéal mais c’est parfois compliqué à mettre en place. Pour les affichettes, qui sont une reprise de la lettre d’information, nous avons désormais l’aide précieuse de nos releveurs de voirie pour les installer. Si besoin, nous organisons une mini-exposition sur des panneaux. Et à chaque nouvelle phase du chantier, nous pouvons refaire une lettre d’info en fonction du vécu du terrain. »