Rattaché au Secrétariat général depuis juillet 2020, le Service de gestion de crise (SGC) a pour mission principale de coordonner l’action des directions. « Dès lors que la cellule centrale de crise est activée, l’objectif est d’accompagner la prise de décisions par la Maire et de mettre en place les dispositifs adaptés avec toujours en ligne de mire de minimiser l’impact d’une crise ou d’un risque majeur sur la population parisienne. Notre positionnement clé auprès de la Secrétaire générale facilite l’application des décisions », nous explique Loïc Baietto, responsable du SGC. Crise covid, campagne de vaccination, accueil des réfugiés ukrainiens, les défis
n’ont pas manqué ces derniers mois.
UN RÔLE CENTRAL DE COORDINATION
« En cas de crise, le préfet de police coordonne l’action des pouvoirs publics. Nous avons une mission de conseil auprès de la Secrétaire générale et de l’exécutif municipal, de centralisation des informations, de coordination de l’action des directions, en s’appuyant sur notre réseau de managers de risques », explique Loïc Baietto.
« Sur les crises récurrentes, notre organisation est rodée, même s’il y a toujours des surprises, souligne Jenna Daniel, chargée de mission. Une veille saisonnière permet d’anticiper certains risques. En hiver, pour les plans grand froid et neige-verglas en Île-de-France ou un épisode de montée des eaux de la Seine, nous travaillons en lien étroit avec les directions de l’espace public (DPE, DVD, DEVE) mais aussi avec la DSOL et la DJS pour la mise à l’abri des plus vulnérables. Et en été, bien sûr, le dispositif canicule avec la DSOL notamment. »
UN RÉSEAU POUR AGIR VITE ET BIEN
« Le réseau des gestionnaires de risques est le cœur du dispositif de crise. Ils ont une vision à 360° des missions de leur direction et nous transmettent des alertes terrain extrêmement précises. Ils représentent pour nous le point d’entrée unique de la direction », précise Loïc Baietto.
« Nos contacts sont quasi quotidiens. Nous réunissons les gestionnaires de risques chaque mois, parfois plus si les circonstances l’exigent, autour de partage d’informations et de pratiques professionnelles », souligne Marie-Pierre Pavillet-Cheusel, adjointe au responsable (SGC).
UN PARTENAIRE ESSENTIEL, LA SCOP
Rouage essentiel du dispositif de crise, la Salle de commandement opérationnel de Paris (SCOP) de la DPMP reçoit, traite et gère les situations d’urgence sur l’espace public et dans nos équipements 7 jours/7 et 24h/24. En lien permanent avec la préfecture de Police, elle assure l’interface avec le SGC et les cadres d’astreinte de la Ville. « En première ligne, en cas de risque majeur, les agents de la SCOP sont nos premiers interlocuteurs », précise Marie-Pierre Pavillet-Cheusel.
DES EXERCICES EN SITUATION RÉELLE
« Trois à quatre fois par an, la Ville participe à des exercices de crise, organisés par la préfecture de police ou directement par le SGC. C’est l’occasion de mettre en situation les équipes au travers d’un scénario fictif autour d’une thématique, crue, attaques terroristes, neige et verglas... Le scénario est construit à l’aide de “complices”, seuls à connaître le déroulé de l’exercice. Chaque événement nécessite une action particulière. La construction d’un exercice requiert plusieurs mois de travail en amont pour le SGC, qui cette année a piloté deux exercices internes, avec la DPMP et la DSIN.
Ces exercices ont vocation à tester nos process en situation réelle, la coordination, les circuits de décision et de remontées d’information entre services ainsi qu’avec nos partenaires extérieurs. Ils sont toujours suivis d’un retour d’expérience à chaud et à froid permettant d’identifier nos marges de progression
et de nouvelles pistes de travail », indique Marie-Pierre Pavillet-Cheusel.
S’APPUYER SUR UN COLLECTIF
« La crise covid a mis en lumière la nécessité d’un travail étroit avec nos partenaires extérieurs comme internes et a démontré l’importance de la mobilisation des volontaires, qu’ils soient de la Ville ou pas (service civique, Volontaires de Paris et de la Fabrique de la Solidarité), souligne Stéphane Lattès, chargé de mission. Pendant toute la durée de la crise sanitaire, confinements et campagne de vaccination, c’est un vivier de 800 agents volontaires qui se sont investis dans de nouvelles missions, parfois éloignées de leurs métiers, et qui ont ainsi permis à la Ville de mettre en œuvre une réponse adaptée et efficace. Il en a été de même pour l’accueil des réfugiés ukrainiens avec la mise en place d’un arsenal de solutions pour l’organiser dans l’urgence. Cette capacité d’adaptation et de réactivité est une vraie force du service public parisien. »
DÉVELOPPER UNE CULTURE DU RISQUE AU SEIN DE LA VILLE
« L’enjeu de diffuser une culture du risque est majeur, souligne Loïc Baietto. Outre une formation inscrite au catalogue de la DRH, nous travaillons en lien direct avec les directions ou les mairies d’arrondissement pour construire des formations sur mesure avec les spécificités de leurs métiers et de leur champ d’action. Au changement de mandature, une formation à la gestion de crise a ainsi été proposée aux élus, à leurs collaborateurs ainsi qu’aux maires d’arrondissement et aux DGS. »
ET AUPRÈS DES PARISIENS
« L’acculturation à la notion de risque dépasse largement le cadre interne, nous travaillons actuellement sur une cartographie des risques et des moyens d’action dont dispose la Ville ainsi que sur des conseils pratiques, qui seront mis en ligne sur paris.fr. Au-delà de la situation d’urgence, l’idée est vraiment de faire de la pédagogie af in que chacun sache comment réagir face à tel ou tel événement. »